Lycées Le Havre 2007-08

Mohamed

Manières de table

Au Maroc, les manières de la table sont très diverses. Dans les grandes villes, par exemple à Casablanca, les gens mangent avec des fourchettes et des couteaux, comme dans les pays européens. Dans la campagne, les berbères font différemment. C’est avec la main qu’ils prennent le repas principal tel que le couscous ou le tajine. De plus, toute la famille est rassemblée autour de la table et mange dans le même plat.

Momo, lycéen


La France

5 mars 2008

Voici ce que je pense de la France. C’est un pays où la vie est souvent plus facile à mener qu’au Maroc. Au Maroc, mon pays d’origine, les gens n’ont pas les moyens de payer les études. Pour vivre, il faut travailler, même si on n’a pas atteint l’âge légal de travailler. En France, les moyens existent pour réaliser les choses comme aller l’école, faire des études. On y a beaucoup plus de liberté que dans mon pays d’origine. C’est pour cela que je la préfère au Maroc.

Les lieux que j’aime sont Etretat, la plage du Havre, Criquetôt et Chamonix. Les personnes que j’aime sont Damien, Mathieu, Cédric, Eric. Pourquoi ? Parce qu’on joue ensemble, on rigole, on va au cinéma …

J’aime aussi Boudif….

Momo


Mon pays

31 mars 2008

Je m’appelle Mohamed.

Ce que je n’aime pas au Maroc, ce sont les professeurs, leur manière de réagir avec les élèves. Je n’aime pas les établissements parce qu’il n’y a pas de radiateurs, pas de fenêtres non plus. Les ouvriers n’ont pas le droit de considérer les jeunes comme des esclaves. Je n’aime pas rester hors de l’école.

Ce que j’aime particulièrement au Maroc, c’est passer des bons moments avec mon frère et aller à la mosquée tous les vendredi avec mes amis, être présent aux fêtes du ramadan et d’Aid El Kebir. Ce que j’aime encore, c’est être autour de la table avec toute ma famille et mes amis.

Ce qui me manque, c’est ma famille, mes amis, et mon quartier.

Ce que j’aime en France, c’est aller à l’école et travailler bien, avancer dans mes projets et rester dans un bon esprit. Je suis bien habillé, je mange bien, je vais à l’école. C’est pour ça que j’aime la France. Il n’y a rien que je n’aime pas en France. Toute ici me plaît.

Si j’étais resté au Maroc, je n’aurais pas eu la chance d’aller à l’école. Au Maroc, je devrais travailler. J’ai commencé à faire des petits boulots à partir de 10 ans.


Javkhlan

Ma vie en France

5 mars 2008

Je m’appelle J. J’ai 17 ans et je suis née le 23 juin 1990 en Mongolie. Je suis de nationalité mongole. J’habite avec mes parents et mon frère. Mon frère s’appelle O., il a 19 ans.

Voilà deux ans que j’ai quitté la Mongolie. J’étais triste au moment du départ. Je suis venue en France parce que la vie en Mongolie est difficile. La France est différente de la Mongolie. Par exemple, le cours finit toujours avant 16 h. et il n’y a pas la pause à midi. La religion est différente aussi. En France, il y a des surveillants dans les écoles. Et tout y est plus cher. La Mongolie est trois ou quatre fois plus grande que la France mais il y a moins d’habitants. Quand je suis arrivée en France, je n’aimais pas ce pays parce que tout m’apparaissait nouveau. Mais maintenant, je l’aime.

J’aime bien la plage et la mer : j’adore nager dans la mer. Plus tard, si j’obtiens le baccalauréat, je pourrai étudier pendant un an dans un autre pays. Mais si je reste en France, je veux apprendre d’autres langues, parce que j’aime les langues étrangères. Je veux dans l’avenir travailler comme traductrice.

  1. de Mongolie

Mon pays

31 mars 2008

Je m’appelle J. Je viens de la Mongolie.

Ce que je n’aime pas en Mongolie, c’est le chômage. Les personnes qui n’ont pas de travail y sont très pauvres. Et celles qui ont un travail sont très riches. Il y a de grandes inégalités sociales. Les gens disent que celui qui n’a pas fait d’études n’est pas très intelligent. C’est pourquoi, en Mongolie, j’avais peur d’être au chômage.

Ce que j’aime en Mongolie, c’est la nature. Parce que la nature est vraiment fantastique et naturelle. Ce que j’aime aussi, ce sont les animaux qui vivent librement, pas comme en France. Ici, les animaux vivent enfermés. Ils n’ont pas la liberté.

En France, ce qui me manque, ce sont ma famille et mes amis. Ce que je n’aime pas, c’est qu’il pleut toute l’année, spécialement au Havre. L’été n’est pas très froid, mais il y a beaucoup de vent. En Mongolie, c’est le contraire. Et ce que je n’aime pas non plus en France, ce sont les cours du samedi. Ce que j’aime par contre, c’est la langue française, elle est belle quand on l’écoute.

Si j’étais restée dans mon pays, ma vie aurait été différente. J’aurais fini le lycée cette année.

Après, j’aurais été dans une université et je travaillerais dans un magasin ou dans une entreprise pour financer les études. Peut-être, j’aurais été mariée et aurais eu des enfants.

Ainsi, j’imagine que ma vie dans mon pays serait un petit peu différente de celle que j’ai en France. Je pense qu’en Mongolie, je n’aurais pas eu un très bon travail après les études.

Et je n’aurais pas eu les possibilités de visiter d’autres pays.


Amel

20 avril 2008

En France, les gens disent que je suis une française maintenant. Moi je leur précise que je suis de nationalité algérienne ; je reste une algérienne, même si j’habite en France !

Je suis venue en France. J’avais des raisons qui m’ont poussé à venir ici. C’est vrai qu’en Algérie, j’ai bu des verres de souffrances ; en revanche j’y ai eu une vie remplie de souvenirs. J’avais des copines avec qui j’allais à des endroits agréables et magnifiques. Ainsi, j’allais à la plage de Marsa Ben Maidi. Il y avait un soleil brillant, des grains de sable doré, des gens sympathiques. En Algérie, j’aimais le printemps et ses fleurs colorées. Je n’aimais pas l’hiver, quand je ne pouvais sortir avec mes copines pour faire du shopping, quand le soleil nous manquait pendant trois mois !

Ce que je n’apprécie pas en Algérie, c’est la politique de M. Boutafliquo : dans le pays, il y a des gens qui ne trouvent même pas l’argent pour subvenir à leurs besoins. Il y a aussi parfois des gens qui gagnent 25 millions par mois. Pourquoi on laisse cette question sans réponse ?

Maintenant que je suis en France, il faut que je m’intègre. J’accepte d’apprendre une nouvelle langue, le français. Mais je refuse de m’ habiller de façon provocante, comme le font certaines personnes en France, et d’oublier ma culture et les traditions de mon pays. L’intégration, ce n’est pas cela. Elle est une affaire d’intelligence et de capacité à apprendre et à comprendre !

Ce que j’aime par dessus tout, c’est la gentillesse des professeurs et des surveillants de mon lycée. C’est le contraire de l’Algérie où professeurs et surveillants considèrent les élèves comme des chiens. Ils ne se donnent même pas le temps de leur parler, en se disant qu’ils n’ont pas le niveau. J’aime bien l’hymne national de la France. J’apprécie qu’il y ait des bus pour nous déplacer du lycée jusqu’à chez nous sans être mouillés pendant les jours de pluie.

Ah, si j’étais restée dans mon pays, comme ma vie aurait été différente ! Je n’aurais pas eu le droit ni de m’habiller comme je veux, ni de sortir. Je n’aurais pu ni finir mes études, ni réaliser mes rêves. J’ai toujours voulu être infirmière mais je sais que si j’étais restée en Algérie, je n’aurais pas pu y parvenir. Je sais aussi que si j’étais restée en Algérie, ma vie n’aurait pas été « terrible ». Je serais mariée et j’aurais des enfants, peut-être même aurais-je une dizaine d’enfants. Je pense que je n’aurais pas assez d’argent pour subvenir à leurs besoins !


Tulay

5 mars 2008

Je m’appelle T. Je suis turque. J’ai 18 ans. J’aime bien écouter la musique et jouer au tennis.

Je suis allée en Turquie l’année dernière. Je n’ai pas vu mes amies. J’avais entendu dire qu’elles étaient parties dans une autre ville. J’étais triste parce qu’elles n’étaient pas là. Je suis rentrée en France au mois d’octobre. Ma grande soeur était en France. Elle me manquait. Elle a donné naissance à un enfant. Je suis heureuse : maintenant j’ai une nièce.

La semaine dernière, je suis allée au cinéma. J’ai regardé un film comique. J’ai beaucoup ri. Plus tard, en cours de mathématiques, j’ai ri encore. Mes amies me demandaient pourquoi je riais. Je ne leur ai pas dit : je ne peux pas parler. Pour ça, le professeur donne une heure de retenue.

La semaine prochaine, je vais au magasin Leclerc pour réaliser mon stage. J’ai choisi un stage de vendeuse de vêtements.

T, de Turquie


31 mars 2008

Je m’appelle Tulay, J’ai 18 ans. Je suis turque. Je suis en France depuis 2005.

J’aime bien la France mais je parle mal le français. C’est pour cette raison que je n’aime pas grand-chose. Par exemple, je n’aime pas regarder la télé française. Je n’aime pas le sport non plus, mais parce que nous courons 3 fois autour du stade, c’est-à-dire 250 mètres.

Ici en France, j’aime aller au cinéma et j’adore écouter la musique. J’aime bien aller à la plage et manger une glace. J’aime bien le Havre, c’est une belle ville. En plus les gens sont très gentils. Mais je n’aime pas mon prof de maths : il est très méchant. Il m’a donné un devoir à la maison pour le mercredi alors qu’il l’a regardé le mardi. Comme je n’ai pas fait ce devoir, il l’a noté d’un 0 (zéro).

La Turquie me manque, mes amis aussi. J’étais très heureuse en Turquie. Il faisait très beau et il y avait du soleil. En France ce n’est pas comme ça. Il pleut 3 fois par semaine.

En Turquie, il n’y a pas de chose que je n’aime pas.


Hamady

5 mars 2008

Je viens du Sénégal. Au Sénégal, j’habitais chez ma grand-mère. Quand je l’ai quittée, j’étais triste.

Quand j’ai pris l’ avion, j’étais impressionné. Le départ était à 15h30. On est arrivé en France à 00h.00. C’était la première fois que je prenais l’avion. J’avais eu mal au ventre, mais plus tard, je ne souffrais plus. J’avais ouvert le volet de la fenêtre : j’ai découvert les nuages.

Quand je suis arrivé en France, j’éprouvais d’autres impressions parce qu’en France, il y a beaucoup de blancs. En France, les rues sont propres. Il y a des voitures qui nettoient les rues. Au Sénégal, il n’y a pas de voiture pour nettoyer les rues.

De mon pays d’origine, j’ai rapporté un souvenir.

Ce que j’aime, c’est jouer au football, faire du vélo, jouer au basket, jouer au tennis de table.


Mon pays

31 mars 2008

Bonjour,

Voici l’histoire que je vous propose :

« Quand j’étais au Sénégal, ce que je n’aimais pas du tout faire était d’aller a l’école, parfois. Ce que j’aimais beaucoup, par contre, c’était jouer au football avec mes cousins. Chaque soir, on allait au stade. Mes cousins s’appelaient Amadou, Abdoulay, Moussa, Marssou, Demba et Mohammed. Le plus fort, par ordre d’importance, était Amadou, Marssou, Abdoulay, Mohammed, Moussa et Demba.

On a beaucoup gagné. Chaque fois que l’on tirait, la balle était arrêtée.

Mes cousins me manquent beaucoup. J’aimerais les revoir en France.

Ce qui me manque le plus, c’est ma famille. »

J’espère que cette histoire vous plaira.

Au revoir et à bientôt pour une autre histoire.

Hamady


Hanane

4 mars 2008

Je m’appelle Hanane. J’ai 17 ans. Je suis algérienne.

Dans mon pays, j’étais au collège. J’étais très heureuse avec ma famille et mes copines mais mon père était en France : il y travaille. C’est pour cela je suis venue en France.

Je n’avais pas envie de laisser mes copines et ma famille, mais le mieux pour moi était que je vive avec mes deux parents. Le 22 décembre 2005, j’ai reçu une convocation pour chercher mon visa. Cinq jours plus tard, à 9h00 du matin, ma mère, mon oncle et moi sommes allés le chercher. Je n’étais pas contente mais ma mère, elle, se réjouissait : elle voulait que nous vivions ensemble, avec mon père et moi. Et le 8 janvier 2006, nous sommes partis à l’aéroport. J’étais désespérée et toute la famille pleurait …

Quand j’ai retrouvé mon père à l’aéroport, j’étais très heureuse. Cela faisait deux ans que je ne l’avais pas revu. On est sorti de l’aéroport. On a mangé au restaurant. Ensuite, on est rentré au Havre.

Je suis restée cinq mois dans la maison. Je sortais avec mes parents mais je n’allais pas au collège : il fallait faire les papiers et passer la visite médicale. Quand je suis arrivée au collège, je ne connaissais ni les salles ni les élèves. Je ne parlais pas bien et je comprenais difficilement.

Je suis passée en 3ème . J’y ai trouvé une copine. Elle s’appelait S. Elle m’aidait toujours et ne rigolait pas quand je parlais.

J’ai passé mon brevet à la fin de l’année scolaire mais je ne l’ai pas eu.

Maintenant, je suis au lycée Porte Océane. Je suis contente parce que je connais beaucoup de filles : j’ai des copines.

Je veux être secrétaire plus tard.


Mon pays

5 mars 2008

Je m’appelle Hananh ; j’ai 17 ans et demi. Je suis née à Maghnia dans le sud de l’Algérie. J’aime l’amour, la couleur rouge et le blanc. J’aime les gens qui savent se débrouiller dans la vie. Je ne supporte ni les mensonges, ni les menteurs !

Un jour, malheureusement, je fus obligée de quitter mon pays. J’éprouvais des sentiments incompréhensibles et j’étais devenue la fille la plus triste du monde entier. En effet, j’allais quitter les lieux où je suis née et dans lesquels j’avais grandie, aux côtés de mes parents et des gens que j’aime plus que tout. Et c’est ainsi que j’ai pris l’avion vers la France, un pays dans lequel je ne connaissais personne, sinon seulement mes parents, mes frères et mes soeurs.

En arrivant en France, à l’aéroport, à l’instant même où j’étais descendue, j’avais l’impression que l’air avait changé. Je n’arrivais plus à me contenir. Je commençai à pleurer comme un bébé … La France, cocktail de religions, de couleurs de peaux, et de gens des différentes origines, c’était pour moi un autre monde !

Au début, il me paraissait impossible de continuer à vivre en France. Maintenant c’est l’inverse : je ne peux plus m’en éloigner ! Voilà un an et demi que je suis dans ce pays. Je vis chez mes parents, avec ma mère et mon père. Je parle le français. Je suis au lycée Claude Monet où j’ai rencontré des copines et des copains.

Avec eux, j’irai à des endroits agréables comme la forêt de Mongeon au milieu des grands arbres et des fleurs différentes, parmi des gens sympathiques. J’irai à la plage avec, au loin, la mer bleue et le ciel bleu.

Hanane


31 mars 2008

Je m’appelle Hanane. J’ai 17 ans. Je suis algérienne.

Dans mon pays, j’étais très heureuse avec ma famille et mes copines, tandis mon père était en France : il y travaille. J’ai quitté l’Algérie en Janvier 2006 mais je n’avais pas envie de les abandonner.

J’adore mon pays, il est ce qui me manque le plus. J’aime ma famille et mes copines, elles me manquent, surtout ma tante. En Algérie, elle était pour moi à la fois ma meilleure copine, une soeur et une tante. Ce que je n’aimais pas du tout dans mon pays, c’était mes professeurs.

Quand je suis arrivée ici, je n’étais pas contente : je ne connaissais ni la ville ni les gens ; et je ne parlais pas bien le français. Maintenant je suis très heureuse : je comprends mieux le français.

Ce que j’aime en France, c’est l’école, les professeurs. J’adore madame Z., ma prof de F.L.E ! Je n’ai jamais connu une prof comme elle. Elle est si gentille ! Sa façon de travailler avec les élèves est extraordinaire. Parfois, je sens qu’elle n’est pas seulement une prof. Et si aujourd’hui, j’ai écrit ce paragraphe, c’est grâce à elle !!!

J’ai donc la chance de connaître une professeur comme elle, mais je veux aussi remercier tous les autres qui m’ont aidée. Par contre, je déteste les gens qui n’aiment pas les arabes.

La France est belle et surtout Paris, sa capitale. C’est une ville où il y a des choses intéressantes à voir.

J’aime la France. Pourtant mon pays l’Algérie reste, pour moi, le plus beau pays du monde. Je l’aime beaucoup !

Hanane

Mon pays

31 mars 2008

Je suis arrivée en France le 19 septembre 2006.

J’aime beaucoup l’Algérie. Pour tous les Algériens, l’Algérie c’est notre mère ! Quand je m’y trouve, je sors avec mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs…

Ma famille, mes amis et mes copines me manquent beaucoup. En Algérie, j’aimais les copains et les copines de ma classe. J’aimais mes professeurs, surtout mon professeur de mathématiques. Parce que j’aime les mathématiques. Les professeurs aimaient tous les élèves qui travaillaient et les respectaient. Ils nous aidaient toujours pour avoir les meilleurs niveaux dans toutes les matières. J’adorais aussi faire du sport avec mes camarades. On faisait ce qu’on aimait !

Ici en France, dans mon lycée, je déteste le sport : on pratique la natation et moi je n’ai pas envie de cela. Ma camarade au lycée m’a dit que j’allais avoir 0/20 en sport. Tant pis, je n’irai pas !

Comme j’aimerais visiter toute l’Algérie […] !!!

En France, je n’aime pas grand chose.

J’aime mes professeurs. Il y en a un que je n’aime pas, c’est le prof de musique. Il est raciste. Je le déteste ! Tandis que les autres, je les adore ! Puisqu’ils m’aident.

Ce que je n’aime pas en France, ce sont les racistes. Ils disent que la France n’est pas notre pays, que l’on a rien à y faire.

Ça me fait mal.

De toute les façons, je m’en fiche !!! Parce que la France ne m’intéresse pas. Je suis en France seulement pour suivre des études.

Ah ! Si le temps pouvait revenir en arrière, comme je resterais bien dans mon amour d’Algérie !

Je ne comprends pas, il y a des gens d’origine étrangère et même des étrangers qui sont nés au bled. Ils disent que le pays d’origine ne sert à rien ! Alors, moi je leur réponds : « Vous resterez en France toute votre vie. Laissez les pays d’origine tranquille, si vous ne les aimez pas, d’autres que vous les aiment ! »

Je crois que si je reste un ans de plus sans voir mon pays et ma famille, je vais mourir.

Je ne suis pas retournée en Algérie depuis 2006. Je n’ai pas le courage de rester plus longtemps.

En Algérie, je ne savais pas que j’aimais tant mon pays.

C’est quand je suis venue en France que j’ai découvert ce qu’est l’amour de son pays.


Sofia

5 mars 2008 de

Ma vie en France

Je m’appelle Sofia. Je suis née en Août 1991, en France. Je vis au Havre (76) dans un quartier dont le nom est la Mare-Rouge, un quartier dit sensible étant donné que certaines personnes s’amusent à y commettre des bêtises comme … brûler les poubelles. Cependant, dans ce quartier peut-être « dangereux », les habitants sont très sympathiques, souriants et aimables.

Il n’y a pas seulement un lieu que j’aime, il y en a plusieurs. J’aime le terrain de foot qu’on appelle la Boule, avec ses grandes collines d’herbe et, au printemps, sa profusion de fleurs blanches. J’aime aussi les plages d’Algérie, leur sable partout très chaud qui brûle le pied quand l’on ne porte pas les chaussures. Et j’aime le champ de Malherbe, sa colline sur laquelle, quand il a neigé, on joue à la luge.

La personne que j’aime le plus au monde est bien sûr ma mère. C’est une femme petite, avec des cheveux noirs et courts, la peau couverte de grains de beauté plein partout, une femme de caractère qui ne s’en laisse pas conter, une femme pourtant très douce, charmante.

Depuis mon très jeune âge, je rêve d’exercer un jour le métier d’archéologue, archéologue en Egypte je précise : j’adore les histoires de pharaon, ou celles de Moïse… J’ai compris cependant que le chemin serait trop long pour accéder à ce métier. Aussi, je me suis dirigée vers le journalisme (pour faire des documentaires historiques par exemple). ou même vers la publicité (marketing). Et si je travaille bien, je peux aussi m’orienter vers le métier d’avocat. Car le droit prend une part importante dans la vie d’aujourd’hui.

Sofia


31 mars 2008

Je me nomme Sofia . Je suis née en France dans une ville qui s’appelle le Havre. Je suis d’origine algérienne. Depuis l’âge de 3 ans, je pars en vacances en Algérie. Il n’y a eu seulement que 2 fois que je ne suis pas partie.

Ce que je n’aime pas dans mon pays, la France, ce sont les regards portés sur les personnes différentes comme, par exemple, un garçon qui ne porterait pas la paire de basket de marque. Beaucoup le maltraite mais ce garçon n’y peut rien : ses parents sont au chômage. Je n’aime pas non plus que des professeurs fassent des différences entre les élèves, par exemple qu’ils distinguent les élèves qui ont des difficultés des autres, ceux qui réussissent. Parmi les choses que j’aime dans mon pays, il y a les magnifiques paysages, ceux de Paris ou de Marseille par exemple. Et j’apprécie qu’il y ait beaucoup de possibilités d’aide pour les personnes dans le besoin (Sécurité Sociale, CMU).

Quand j’étais en Algérie, les personnes me considéraient comme une étrangère puisque je ne parlais pas du tout ma langue. Je ressentais de la jalousie dans leurs yeux et même quelquefois je sentais qu’ils parlaient à mon propos. La vie en Algérie est différente. Les femmes restent à la maison pour faire le ménage et ensuite, on mange. Au début, je m’ennuyais et toutes mes copines disaient qu’elles n’aimaient pas : elles devaient rester à la campagne.

Mon père comprit que je m’ennuyais et m’a fait visiter l’Algérie. Alors, j’ai découvert des choses magnifiques, de superbes paysages surtout, et quand j’ai montré les photos à mes amies, elles n’en croyaient pas leurs yeux.


Jamila

Manières de mon pays

Bonjour à tous !

Je m’appelle J. (mon pseudo, c’est Jimi76 !), j’ai 17 ans. Je suis marocaine. Je suis arrivée en France voici plus d’un an avec ma famille. J’aime le foot-ball et le tennis.
Dans mon pays, l’Islam est la religion la plus pratiquée. Pour les filles, il faut mettre le foulard à partir de l’âge de la majorité. C’est pécher que de mentir, voler, se comporter en dehors des règles de l’Islam. Ainsi, il est interdit, pour une fille, de sortir avec un garçon avant mariage, de même qu’il est interdit au garçon d’embrasser la fille. Il convient aussi de faire la prière. Moi, je trouve qu’il est bien de la faire. Et croire en Dieu permet de goûter les satisfactions de la vie !
Mais tout simplement, je peux vous le dire : le Maroc est un pays de l’Afrique, beau, qui se développe. Les Marocains sont toujours sérieux, aimables avec tout le monde.
Je suis fière d’être marocaine et musulmane. J’aime beaucoup le Maroc que je vous invite à visiter.

J. (Jimi76), lycéenne


Mustapha

Bonjour !

Je m’appelle Mustapha. J’ai 16 ans. J’ai les cheveux noirs et courts. Mes yeux sont noirs. J’aime la natation. Et j’aime le vélo.
J’habite en France, dans la ville du Havre. J’aime la Turquie. Ce pays est très joli. En Turquie, j’habite dans la ville d’Afyon. C’est là que je suis entré à l’école, à l’âge de 7 ans.

De la part de Mustapha, lycéen.


M, d’Algérie

4 mars 2008

En 2005 j’étais dans mon pays, l’Algérie. J’étais en classe de seconde générale et technologique. Je préparais le bac S. J’étais très heureuse avec ma famille, mes amis et mes copines. J’étais bonne élève dans cette classe. C’était normal : je parlais ma langue maternelle.

Un jour, mes parents me proposèrent de poursuivre mes études en France.

Au début, je n’étais pas contente. Je leur disais qu’en France, il fallait parler parfaitement le français, tandis que moi, je n’avais pas un bon niveau dans cette langue. Par contre en Algérie, c’était très facile pour moi. Puis, je décidai d’aller en France. Pour quelle raison j’avais changé d’avis ? Je ne le sais pas. Peut-être parce que mes parents savaient ce qui était bon pour moi. Je leur faisais confiance.

En août 2006, j’allai avec mon frère au consulat chercher le visa. D’emblée, le responsable l’avait remis à mon frère : il n’avait pas eu l’intention de me le donner. Etait-ce parce que j’avais mis le foulard ? Je tentais de lui expliquer. Il me répondait que ce n’était pas facile là-bas (en France), qu’il valait mieux que je reste ici, ici (en Algérie). Alors, je finis par lui dire lui que, soit il me donnait le visa, soit il ne me le donnait pas, mais que de toutes façons j’étais indifférente.

Je suis arrivée en France en septembre 2006. J’ai passé des examens. Puis en novembre, on m’a proposé d’aller en classe de 3ème. J’y ai accompli des grands progrès après avoir fait beaucoup d’efforts. J’ai passé le brevet des collèges.

Je me disais alors que je ne pouvais l’avoir, ce brevet. Mais mon voisin me dit un jour : « je te félicite ». Je lui demandai pourquoi. Il me répondit que c’était parce que j’avais été reçue à l’examen. J’étais récompensée parce que j’avais beaucoup travaillé.

La France est belle. J’y ai appris beaucoup de choses mais mon pays, l’Algérie, reste pour moi le plus beau pays du monde. Il est dans mon coeur et je l’adore.

En France, j’aime le Havre et Bourges : toute ma famille habite là.

J’aime tous mes profs, ils sont français. C’est parce qu’ils m’ont beaucoup aidé pour avoir le niveau de français que je suis maintenant en classe de 2GT. Je prépare le bac S.T.I. Je veux être une architecte.

Maintenant je tiens à dire ici qu’il esttrès difficile de vivre dans un pays que l’on ne connait pas et dont on ne parle pas la langue. Quant à moi, j’ai été courageuse et travailleuse.

Depuis septembre 2006, je ne suis pas retournée en Algérie. J’ai envie de voir ma famille, mes copines et surtout, mes parents, mes frères et mes soeurs. Parce qu’en France, j’habite chez mes grands parents.

Cette année je vais au bled. Je vais voir tout le monde, je vais être très contente. Après, il me faudra retourner en France et quand j’y pense, ça me fait grand mal dans mon coeur. Tout le temps, je pense à ma petite famille. Maintenant, voilà quand même un an et demi que je ne l’ai pas revue.


D, d’Algérie

4 mars 2008

Je m’appelle D. J’avais 10 ans quand je suis venue en France.

J’étais très contente de venir voir ce pays que je voyais seulement à la télévision. Le 12 août 2001, mon père a acheté les billets d’avion pour aller de Constantine en France.

Le départ fut dur parce que mon père ne pouvait pas venir avec nous : il travaillait.

L’avion a atterri a Marseille. Mes tantes et mes cousines nous attendaient. J’étais triste d’avoir quitté mon père et j’étais contente de retrouver mes cousines. J’étais impressionnée par ce que je voyais : il y avait des gens de toutes les origines et cela, je ne connaissais pas.

Une semaine plus tard, ma mère avait accompli toutes les démarches pour que je puisse aller à l’école. Ils m’avaient mis en CM2.

C’est là que je me suis fait des copines. L’une d’elles avait la même histoire que moi.

Son père, à elle aussi, était resté en Algérie. Elle s’appelait K.

Elle est algérienne. C’est ma meilleure amie jusqu’à maintenant. Je la considère comme ma soeur car nous pouvons compter l’une sur l’autre.

Mes projets pour l’avenir, c’est d’être dessinateur industriel et de réussir.


Texte collectif

Discrimination – Handicap-moteur

25 février 2008

Bonjour aux lectrices et aux lecteurs de Plume d’ailleurs

Nous sommes trois élèves qui étudions la langue française (le FLE c’est à dire le français langue étrangère) au lycée Claude Monet (Le Havre). Deux d’entre nous viennent d’un pays étranger : Mohamed, du Maroc, et Hananh, d’Algérie. Sofia est née en France.

Nous avons un projet culturel qui a comme thème la discrimination, et plus précisément la discrimination envers les handicapés moteur.

Nous avons construit un petit questionnaire et nous voudrions savoir ce que vous en pensez.

Le voici :

Questionnaire  »handicap moteur »

Comment vous sentez-vous quand les gens vous regardent de travers ?

Quel est votre moyen de transport pour venir au lycée ?

Est-ce qu’il y a des personnes solidaires avec vous ?

Comment venez-vous en classe ?

Quelle est votre réaction quand vous voyez vos copains faire du sport ?

Comment vos frères et soeurs sont avec vous ?

Quelle solution pourrait améliorer votre vie ?

Est-ce que vous pouvez aller partout ? exemple : aller à l’espace Coty (Le Havre) ; faire les magasins

Est-ce que les personnes ont le même regard dehors ?

Merci de nous faire part de vos réactions

Mohamed, Hananh et Sofia

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